Dans le cadre du 150e anniversaire de l’Alliance israélite universelle, le colloque « L’Universel et la politique des identités » a eu lieu le dimanche 15 novembre 2009, de 14h à 19h, à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille sous la présidence du professeur Ady Steg, président de l’Alliance israélite universelle avec Chantal Delsol, Raphaël Draï, Marcel Gauchet, Blandine Kriegel, Alain Renaut, Dominique Schnapper et Shmuel Trigano.
La notion d’universel constitue depuis toujours l’un des enjeux décisifs de la philosophie juive ; elle a également marqué la pensée de la République au point d’en devenir le trait saillant, dans la ligne d’une déclaration des droits qui s’est voulue “universelle” ; de même la dénomination de l’Alliance émarge-t-elle à l’Universel.
Ce concept est devenu l’objet d’une critique radicale sous la poussées de nouvelles idéologies (multiculturalisme, postmodernisme) mais aussi de la critique de son histoire biséculaire. L’affirmation des identités individuelles et collectives l’emporte désormais sur l’exigence d’universel.
L’ambition d’universel est-elle vouée à disparaître à l’âge de la globalisation ? Laquelle de ses versions répondrait-elle aujourd’hui au choc ou à la confusion des identités ? L’universel ne recèle-t-il pas d’autres ressources éthiques afin de faire face aux défis contemporains ?
Marcel Gauchet y est intervenu à propos des « enjeux de la reconnaissance ».